Des écologistes en procès pour avoir résisté à l’autoroute GCO

  • Colmar (Haut-Rhin), reportage

Devant la cour d’appel de Colmar le 2 septembre, toujours médusé par cette affaire, Colin lit à haute voix les faits qui lui sont reprochés comme à dix autres militants écologistes : « Vol et recel en réunion précédé ou suivi de dégradations. » Du matériel de chantier aurait été déplacé et utilisé pour édifier une barricade lors d’une action contre la construction du grand contournement ouest de Strasbourg (GCO), une autoroute en chantier et contesté depuis des années en raison de ses lourdes conséquences environnementales.

L’automne dernier, ils ont été condamnés en première instance par le tribunal correctionnel de Strasbourg à deux mois de prison avec sursis, à l’exception de l’un d’entre eux, qui devait payer une amende. Dans la même affaire, deux autres personnes ont été accusées de « violences envers des personnes dépositaires de l’autorité publique. » L’une a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis, l’autre, déjà condamnée par le passé, à quatre mois de prison ferme. À la suite de ces décisions, les activistes ont décidé de faire appel.

Vers 9 h 30, ce mardi, 25 personnes étaient déjà là en soutien. Au cours de la journée, ils ont été une centaine à se relayer. Des anti-GCO et des militants d’Exctinction Rebellion (XR) ont fait le déplacement de Strasbourg, mais étaient aussi présents des Gilets jaunes et des écologistes colmariens.

Germaine, 91 ans, une des figures de la lutte, a tenu à assister au procès : « Jusqu’à ma mort, je les défendrai. Après la déforestation à côté de Kolbsheim, mon village, je suis tombée malade. C’est terrible ce qu’il s’est passé, la destruction du vivant, de l’environnement…

Auteur : Thibault Vetter
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