Des écrivains américains saisissent la justice contre l’IA

New York (États-Unis)

De notre correspondant

« Recourir aux tribunaux est toujours une possibilité pour faire respecter nos droits », prévenait ­Mary ­Rasenberger en juillet dernier. Présidente de l’Authors Guild (AG), la principale association d’auteurs outre-Atlantique avec 13 000 membres, elle évoquait alors la possibilité de poursuivre en justice les grandes entreprises d’intelligence artificielle (IA) générative (OpenAI, Meta, Google…) pour avoir copié des œuvres littéraires sans l’autorisation de leurs auteurs. Et ce, afin d’affiner la qualité des réponses produites par leurs plateformes.

Le 20 septembre, l’organisation a mis ses menaces à exécution. Elle a déposé à New York une plainte collective (« class action ») contre OpenAI, créatrice de ­ChatGPT, invoquant une violation « flagrante et préjudiciable » du droit d’auteur par l’entreprise californienne. Des plumes de renom, comme George R. R. ­Martin, Jodi Picoult et John ­Grisham, figurent parmi les plaignants. « Une grande majorité d’auteurs vivent très difficilement de leur travail. Que des compagnies qui ont plus de trésorerie que des États s’emparent de leurs œuvres, sans les consulter, sans les rémunérer pour, en plus, les copier, me paraît être une pratique répréhensible », affirme pour sa part le romancier français ­Marc ­Levy, installé à New York et membre de l’Authors Guild.

La plainte de l’AG s’ajoute à d’autres actions entreprises ces derniers mois, tendance qui reflète les inquiétudes grandissantes de la communauté littéraire face à l’utilisation de l’intelligence artificielle. Fin juin et début juillet, deux plaintes collectives ont ainsi été déposées tour à tour devant un tribunal de San Francisco, où se trouve le siège d’OpenAI, par cinq romanciers américains dont la comédienne Sarah Silverman, lauréate de deux Emmy Awards, le graal du petit écran, et autrice d’une…

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Auteur: Alexis Buisson