Paris. Mardi, 19 décembre 2023. Journée marquée d’une pierre noire. Le parlement vote une loi tyrannique sur l’immigration grâce aux voix lepénistes. La France bascule dans la préférence nationale, principe xénophobe, pilier de l’idéologie fasciste. La gouvernance technocratique franchit la ligne rouge du totalitarisme.
Tout au long des débats, la préférence nationale s’envoie comme argument et contre-argument. Les précautions rhétoriques sont superflues. La préférence nationale est synonyme de fascisme. C’est le droit du sang. Le droit du sol et l’égalité sociale inscrits dans la Constitution, socles républicains imprescriptibles, inaliénables, sont remis en cause. Restriction des prestations sociales, annulation de la nationalité de plein droit, exclusion des étrangers de l’hébergement d’urgence, remise en question de l’aide médicale. Se valident la double peine, l’enfermement des mineures à partir de seize ans en centre de rétention, les contrôles au faciès, le fichage systématique. La persécution des immigrés se légalise. C’est tout l’édifice constitutionnel qui se démolit au bulldozer.
La Défenseure des droits tire en vain la sonnette d’alarme. « Mon institution, autorité indépendante inscrite dans la Constitution, chargée de veiller au respect des droits et libertés, est le témoin quotidien de l’extrême dégradation des droits des étrangers vivant en France. Les ruptures de droits subies sont dramatiques. Ils provoquent une précarité insoutenable. Les parcours de vie sont gravement et irrémédiablement entravés. La nouvelle loi sur l’immigration bafoue la dignité et l’égalité. Elle accroît les possibilités de refus et de retrait du droit au séjour. L’éloignement des étrangers se trouverait ainsi remis à l’appréciation de l’administration, au risque de multiplier les décisions arbitraires. Le texte accrédite l’idée, pourtant démentie par de…
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Auteur: dev