Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP) se déroulent dans un moment de crise politique nationale et de tensions internationales. Ces jeux ont été promus auprès de la population française sur la base de promesses ambitieuses : des jeux inclusifs et populaires, neutres en carbone, porteurs de bénéfices inédits et d’héritages positifs.
Après des années de préparation, nombre de ces promesses n’ont pourtant pas été et ne seront pas tenues. Nous constatons que les jeux bouleversent en profondeur la vie des Françaises et Français, sans que l’héritage promis soit au rendez-vous. Une question se pose alors : à qui profitent les jeux ?
Pas aux personnes les plus exclues. Paris 2024 a fait la promesse de « léguer une société plus inclusive après les jeux ». Pourtant, afin de montrer Paris et sa région sous leur meilleur visage, plus de 12 500 personnes ont été expulsées de lieux de vie informels en un an et les personnes en situation de grande exclusion ont été dispersées et éloignées de la capitale par de vastes opérations de nettoyage social.
L’invisibilisation forcée de ces milliers de personnes renforce encore leur situation déjà précaire, les isolant et les coupant des dispositifs sociaux, sans aucune solution alternative ni prise en charge. La promesse d’héritage social s’est transformée en un héritage anti-social.
Plus d’une centaine de travailleur·ses sans-papier ont été exploité·es
Pas aux travailleur·ses sans-papiers. Plus d’une centaine d’entre eux ont été employé·es et exploité·es au mépris de leurs droits. Lors d’un contrôle sur le chantier du village olympique, en Seine-Saint-Denis, le 25 mars 2022, des inspecteurs du travail ont comptabilisé un·e ouvrier·e sur six en situation irrégulière, sur ce seul site. Malgré les contrôles, les grèves et les recours administratifs, la plupart n’ont toujours pas reçu de titres de séjour pour régulariser leur…
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Auteur: Collectif