Des juristes et avocats expriment leurs doutes sur le génocide au Xinjiang — Daisy BROWN

A l’origine de l’accusation
Tout est parti d’un discours de Mike Pompeo, secrétaire d’État américain de Donald Trump. Le 19 janvier 2021, celui-ci a déclaré que les Etats-Unis considéraient désormais que la Chine « commet un génocide » contre les Ouïgours. « Je pense que ce génocide est encore en cours et que nous assistons à une tentative systématique de détruire les Ouïgours de la part du parti-Etat chinois », a-t-il affirmé. Pour sa part le 30 mars de la même année, le département d’État des Etats-Unis – l’équivalent du ministère des Affaires étrangères des autres pays – a critiqué, dans son Rapport national 2020 sur les droits de l’homme, la politique génocidaire que le Chine aurait menée au Xinjiang, sa région autonome.

En réalité, les accusations américaines – qu’elles viennent de Mike Pompéo ou du département d’Etat des Etats-Unis – sont issues d’une seule source : un article d’Adrian Zenz, publié en juin 2020 et qui s’intitule Stérilisation, dispositif intra-utérin, et contrôle des naissances obligatoire : la campagne du PCC pour réprimer les naissances ouïghoures au Xinjiang. Dans son article, Adrian Zenz a déclaré : « Les résultats (ndlr : de nos enquêtes) soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à savoir si les politiques que mène Pékin au Xinjiang représentent ce qui pourrait être caractérisé comme une campagne de génocide par le texte de la section D de l’article II de la Convention des Nations Unies sur la prévention et la répression du crime de génocide. » D’après le texte de la section D de l’article II de la Convention des Nations Unies sur la prévention et la répression du crime du génocide, « le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : […] Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».

La communauté internationale a la responsabilité de protéger le terme génocide contre toute utilisation abusive
Expert turc en droits de l’homme, professeur honoraire de l’Académie internationale des sciences d’Azerbaïdjan et trois fois nominé pour le prix Nobel de la paix, Mehmet Sukru Guzel s’est, pour sa part, livré à une analyse juridique rigoureuse de la déclaration d’Adrien Zenz, en s’appuyant sur la Convention de Vienne sur le droit des traités (CVDT) – traité-loi qui codifie les traités et les relations…

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Auteur: Daisy BROWN Le grand soir