Plusieurs maires ont pris, vendredi 30 octobre, des arrêtés autorisant l’ouverture de tous les commerces de proximité, y compris non alimentaires. Le but : « Rétablir l’égalité de traitement entre les grandes surfaces et le petit commerce », selon les mots de François Boucher, maire (Les Républicains) de Migennes, dans l’Yonne :
Vous rentrez dans les grandes surfaces, vous achetez aussi de bien l’habillement que de l’électroménager que tout ce qui se trouve dans les centres-villes. Donc, il y a un problème de fond, qu’il faut impérativement que l’État règle. On ne peut pas continuer indéfiniment à ce que pendant la période de pandémie, les grandes surfaces font des records de chiffre d’affaire et le petit commerce est obligé de fermer avec des chiffres à zéro. »
Dénonçant une « concurrence déloyale » des grandes surfaces et une « rupture de l’égalité », d’autres édiles ont pris des mesures semblables, notamment à Fresnay-sur-Sarthe (Sarthe), à Brive (Corrèze) ou à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) :
Parce qu’il faut lutter par tous les moyens contre la propagation du virus, y compris du fait de l’accumulation des clients dans les grandes surfaces, j’ai pris cet après-midi un arrêté pour autoriser la réouverture de l’ensemble des #commerces de la ville de Chalon. #confinement pic.twitter.com/lSstwDTpuN
— Gilles PLATRET (@gillesplatret) October 30, 2020
Des décisions qui pourraient être retoquées par les préfectures. « Le préfet peut me le retoquer mais il devra trouver des arguments, estime pour sa part la maire de Fresnay-sur-Sarthe. J’ai pris les conseils d’un avocat, et je peux vous assurer qu’il y a bien ici une distorsion de concurrence. »
Jeudi 29 octobre, la députée Frédérique Meunier a également écrit au Premier ministre afin « d’attirer l’attention du gouvernement sur la situation de tous les petits commerces qui vont se trouver en…
Auteur: Reporterre
La suite est à lire sur: reporterre.net