Des militants anti-bassines ont été arrêtés chez eux, puis relâchés : « une tentative d’intimidation indigne »

Stupeur au sein du collectif « Bassines Non Merci ». Tôt ce matin, deux de leurs membres, dont le porte-parole Julien Le Guet, ainsi qu’un membre de la Confédération Paysanne, ont été arrêtés chez eux puis placés en garde à vue. Leur tort : être entrés de façon illégale sur un chantier lors de leur action du 22 septembre pour dénoncer le « hold-up sur l’eau », au profit de l’agriculture industrielle, des 16 bassines d’eau géantes prévues dans les Deux-Sèvres. Leurs soutiens dénoncent une « tentative d’intimidation indigne » et appellent à une manifestation solidaire le 6 novembre.

Ce mercredi 27 octobre à 8h15, Julien Le Guet et Thomas X, militants du collectif Bassines Non Merci ont été arrêtés chez eux puis mis en garde-à-vue à la gendarmerie de Coulonges-sur-l’Autize. Leurs résidences ont également été perquisitionnés par les forces de l’ordre.

Comme l’a confirmé le parquet de Niort au journal Ouestfrance, ces deux arrestations font suite avec la manifestation du 22 septembre. Plus de 100 opposants avaient investit le chantier en cours de la première retenue à Mauzé-sur-le-Mignon pour arrêter temporairement les machines à l’arrêt sous la surveillance de gendarmes et des gardes mobiles.

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Engagé depuis cinq ans et demi contre la construction des seize réserves de substitution sur le bassin de la Sèvre niortaise et du Mignon, le porte-parole du collectif Julien Le Guet a été interpellé pour « provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un délit ». La justice lui reproche d’avoir tenu les propos suivants : « Une bassine construite, trois détruites » lors de la manifestation.

Julien Le Guet lors de l’action du 22 septembre – Crédit : Bassines Non Merci

Sa garde à vue s’est terminée peu après 14 h. Celle de Thomas, 30 ans, l’autre membre du collectif « Bassines non merci ! » lui aussi arrêté, s’est achevée vers 16 h 30. Selon son avocat, maître Ambroise Garlopeau, il aurait reconnu les faits reprochés, à savoir l’introduction de son de blé dans le réservoir d’une pelleteuse. Il devrait être prochainement convoqué devant le tribunal correctionnel de Niort.

A l’heure où nous écrivions ces lignes, la garde-à-vue du membre de la Confédération paysanne était toujours en cours. Pour leurs soutiens :

« Cette arrestation de militants, menottés et à l’aube est…

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Auteur: Laurie Debove