Des néonazis à Alès

Il est presque minuit, ce vendredi 30 mai, lorsque la fête est brutalement interrompue au bar populaire le Prolé, dans le vieux centre d’Alès (Gard). En pleine féria de l’Ascension, une dizaine de militants d’extrême droite déboulent dans cet établissement connu pour être le quartier général des communistes locaux. Les agresseurs, affiliés au groupuscule néonazi du Bloc montpelliérain, ont usé de gaz lacrymogène et molesté la clientèle avant de prendre la fuite, selon plusieurs témoignages. L’assaut laisse une vingtaine de personnes blessées.

Un cheminot de la CGT a été hospitalisé en urgence, avec une fracture au nez et de nombreux hématomes.

D’après le témoignage de Cécile, une militante PCF présente lors de l’attaque, l’avant-veille, le 28 mai, trois membres du Bloc montpelliérain s’étaient déjà rendu au Prolé et avaient tenté de coller leur propagande politique sur le comptoir, avant d’être évacués de l’établissement. « Cette fois-ci, ils sont venus à dix et le ton est rapidement monté, raconte Cécile au micro du média Objectif Gard. Ils ont commencé à utiliser leurs gazeuses, et à frapper tout ce qu’il y avait, clients comme militants, sans faire de cas. C’est une attaque fasciste. »

Une mouvance « national-révolutionnaire »

Actif depuis début 2024, le Bloc identitaire de Montpellier (Hérault) fait partie de la nébuleuse de groupuscules d’extrême droite du Sud-Ouest qui se forment, se déforment et changent de nom au gré des dissolutions administratives et des luttes intestines qui agitent ce milieu politique.

Né sur les cendres d’un ancien groupe catholique intégriste de Montpellier intitulé Jeunesse Saint-Roch (lui-même issu pour partie de la dissolution de Génération identitaire, en 2021), le Bloc montpelliérain se revendique désormais « national-révolutionnaire » et a été aperçu défilant dans Paris, il y a plusieurs semaines, lors de la manifestation…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: