Des ONG mettent Casino en demeure pour la déforestation en Amazonie

Du nouveau sur le scandale entachant le groupe Casino. Une coalition d’associations – dont Envol Vert, Notre affaire à tous et Sherpa – vient d’envoyer au président de la multinationale, Jean-Charles Naouri, une mise en demeure pour que la maison-mère revoie entièrement le plan de vigilance appliqué en Amérique du Sud par ses filiales, accusées de financer indirectement la déforestation de l’Amazonie.

En France, la multinationale Casino possède de nombreuses enseignes, telles que Leader Price, Naturalia, Franprix ou Monoprix. Mais la moitié de son chiffre d’affaires (environ 47 %) provient en réalité de ses deux succursales sud-américaines, Grupo Pao Açucar au Brésil et Grupo Éxito en Colombie. Dans ces deux pays, Casino est ainsi le numéro un de la grande distribution.

Début juillet, une coalition d’associations colombiennes, américaines et françaises, représentée en Hexagone par Envol Vert, qui œuvre pour la protection des forêts, a publié un rapport prouvant que les deux filiales de Casino achètent une grande partie de leur viande de bœuf à des fermes d’élevage directement responsables de la déforestation de l’Amazonie.

En remontant les diverses filières de viande bovine depuis les supermarchés jusqu’aux lieux de naissance des veaux, l’enquête conduite par Envol Vert pendant plus d’un an montre que les fournisseurs de bœufs ont construit des chaînes d’approvisionnement complexes dans le but de dissimuler la véritable origine de la viande.

Voici le système : au lieu de circuler des fermes jusqu’aux abattoirs, pour être ensuite envoyées sous une forme consommable aux supermarchés, les bêtes transitent à travers deux, trois ou quatre fermes différentes, une pour la naissance, une autre pour le vêlage, une troisième pour l’élevage, une quatrième pour…

Auteur : Augustin Langlade
La suite est à lire sur : lareleveetlapeste.fr