Des produits toxiques dissimulés dans les cosmétiques

29 juillet 2021 à 09h14,
Mis à jour le 30 juillet 2021 à 09h40

Durée de lecture : 4 minutes

Santé
Quotidien

Le saviez-vous ? Le 29 juillet marque la journée mondiale du tigre, mais aussi celle… du rouge à lèvres. Le Réseau Environnement Santé (RES) et une vingtaine d’associations, réunies dans le collectif Interassociations pour la santé environnementale, se sont saisies de cette occasion pour alerter, dans un communiqué publié le 27 juillet, sur la présence de perfluorés (PFAS) dans nombre de produits de maquillage commercialisés aux États-Unis et au Canada. Elles en prennent pour preuve une étude du Green Science Policy Institute publiée en juin dans la revue Environmental Science & Technology Letters. Celle-ci met au jour le fait que ces substances per et polyfluoroalkylées — il en existe près de 5 000 — régulièrement qualifiées de « produits chimiques toxiques éternels », ont été retrouvées sur la moitié des 231 rouges à lèvres, mascaras et fonds de teint testés dans le cadre de ce travail. Et ce, sans que leurs étiquettes ne signalent la présence de la plupart de ces PFAS. 

L’Hexagone n’en est pas exempt : en septembre 2019, Santé publique France publiait une étude consacrée à « l’imprégnation de la population française par les composés perfluorés », rappelant comment, depuis les années 1950, ces substances créées par l’humain sont utilisées dans « de nombreuses applications industrielles et dans les produits de la consommation courante », dont les cosmétiques. Le texte explique que « malgré la réglementation de leur utilisation pour certains de ces composés perfluorés, leur persistance dans l’environnement, leur présence ubiquitaire et leur toxicité suspectée […] en font des substances à surveiller », l’exposition de la population étant par ailleurs « généralisée par la nourriture, l’eau potable, les produits de consommation, la poussière, le sol et l’air »

« L’exemple du rouge à lèvres nous permettait de montrer à quel point cette famille de perturbateurs endocriniens est présente partout, y compris là où on ne les attend pas, explique à Reporterre André Cicolella, président du RES. Il s’agit d’un problème majeur de santé publique et écosystémique qui nécessite d’être sérieusement pris en charge. »

Ces substances restent stockées plusieurs années dans notre corps. Pxfuel/CC

« Il n’y a pour l’heure pas de volonté politique »

Le rapport de Santé publique France met en effet en…

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Auteur: Amélie Quentel Reporterre