Des produits toxiques pour remplacer le glyphosate : 9 associations portent plainte

Sous couvert du débat qui fait rage sur la toxicité du glyphosate, des substituts prétendument moins nocifs de cet herbicide sont aujourd’hui sur le marché. Alors que ces nouveaux pesticides se proclament moins délétères, une récente étude montre qu’il n’en est rien, révélant la présence de substances hautement toxiques dans certains produits, sans qu’il n’en soit fait mention sur les étiquettes plus vertes que jamais. Neuf ONG portent aujourd’hui plainte contre X et contre l’État Français, exigeant le retrait immédiat des produits en question ainsi qu’une remise en cause du système d’évaluation français et européen des pesticides avant leur mise sur le marché. Pour les soutenir, une pétition est en ligne.

Deux scientifiques français ont récemment analysé 14 produits commercialisés en Europe dans lesquels le glyphosate a été remplacé par des substances supposées – et surtout déclarées – moins toxiques. L’étude, publiée fin octobre 2020 dans la revue scientifique américaine Food and Chemical Toxicology, a pourtant révélé des résultats pour le moins aberrants. Les chercheurs ont découvert la présence de métaux lourds (silicium, arsenic, plomb, fer, nickel et titane) à des niveaux allant jusqu’à 39 mg/L, ce qui représente jusqu’à plusieurs centaines de fois les concentrations maximales admissibles dans l’eau. L’étude a également montré la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont le benzo(A)pyrène qui est reconnu comme étant cancérogène par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), à des concentrations jusqu’à plusieurs milliers de fois supérieures aux normes pour l’eau. De faibles niveaux de glyphosate ont également été détectés dans certains échantillons alors que l’objectif était de remplacer cet herbicide.

La présence de telles quantités de substances toxiques non déclarées constitue une infraction aux…

Auteur: julija.meilunaite
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