Des profits records et « démesurés » pour TotalÉnergies

Profitant de l’envolée des prix de l’énergie, TotalÉnergies a réalisé 19,5 milliards d’euros de bénéfices en 2022, un record. « Pour gagner autant que TotalÉnergies sur une année, il faut cumuler le salaire de… 1,2 million de salarié·es au Smic, illustre sur Twitter l’écologiste Nicolas Haeringer. Rien ne justifie de tels profits. Surtout quand ils sont réalisés via l’une des activités qui détruisent le plus la planète… »

Ces annonces du géant pétrolier ont ainsi fait déborder le vase de la colère. Six associations — dont 350.org, Alternatiba et le mouvement catholique Laudato Si’ — ont lancé le collectif Stop Total et un site du même nom afin de renforcer et de coordonner les actions contre la major.

Dans le même temps, mercredi 8 février, des militants d’Alternatiba et des Amis de la Terre ont repeint en rouge une partie de la façade du siège social de la multinationale, à Paris. « Total réalise des superprofits démesurés alors même que la crise énergétique a plongé la France dans l’incertitude et que 12 millions de Français‧es vivent la précarité énergétique », ont déclaré les organisations.

« Alors que les débats sur la réforme des retraites sont en cours et que le déficit des retraites pourrait atteindre 12 milliards, Total échappe à l’imposition et génère des profits records », ont-elles également dénoncé. D’après l’économiste Maxime Combes, l’entreprise a en effet échappé à l’impôt sur les sociétés deux ans d’affilée.

Les écologistes ont également fustigé les tromperies de la firme quant à son engagement dans les énergies vertes : « TotalÉnergies est l’une des vingt entreprises fossiles ayant le plus contribué au dérèglement climatique depuis 1965, ont rappelé les associations dans un communiqué. La multinationale pétrolière et gazière continue aujourd’hui à produire 447 unités d’énergies fossiles pour une seule d’énergies renouvelables. » Autrement dit, les énergies renouvelables ne représentent que 0,2 % de la production du groupe.

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La mobilisation contre la major s’est étendue au Parlement européen : mardi 7 février, les eurodéputés Raphaël Glucksmann et Karima Delli ont révélé une initiative politique soutenue par plus de 100 élus demandant à la présidente de la Commission européenne, Ursula von…

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Auteur: Reporterre