Alors que les élections professionnelles des TPE (Très Petites Entreprises) en cours actuellement peinent à mobiliser, un nouveau venu fait son entrée : le syndicat des Gilets Jaunes. Avec son fonctionnement horizontal, son refus de financement public et son ambition de proposer une alternative radicale, ce syndicat se veut le prolongement des luttes sociales qui ont marqué les ronds-points et les manifestations de ces dernières années. Explorons les motivations, les méthodes et les enjeux de cette initiative qui garde à ce stade encore de nombreuses zones d’incertitudes.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais depuis le 25 novembre dernier et jusqu’au 9 décembre, vous pouvez voter pour les élections professionnelles dans les TPE. Créées en 2010, ces élections ont pour objectif d’assurer une représentation syndicale aux salariés des TPE, qui ne disposent pas de représentants du personnel ni de Comité Social et Économique (CSE) au sein de leur entreprise, car elle regroupe moins de 10 salariés. En réalité, quasiment personne ne vote à ces élections. La dernière fois, en 2021, seulement 265 000 salariés des TPE ont pris part à ce scrutin, soit un taux de participation de 5,44 %. C’est deux fois moins que lors de la première année de sa mise en place.
Les salariés se sentent éloignés de ces élections, car elles apportent des voix aux confédérations syndicales, mais ne leur permettent pas d’agir directement dans leur entreprise. Les syndicats élus les représentent uniquement dans les négociations de branche professionnelle et dans les commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), instances dénuées de tout pouvoir, avec uniquement un minuscule rôle de mise à disposition d’information et de médiation.
Le seul intérêt de ces élections est de soutenir les syndicats qui nous apparaissent les plus proches de nos idées. En effet, en complément des élections des CSE (Comités sociaux et…
Auteur: Guillaume Étievant