C’est une première dans l’Union européenne que l’État est accusé de manquer à son obligation de protéger nos droits fondamentaux. Par cette action en justice, ces sinistré·es climatiques exigent que l’État soit contraint de prendre ses responsabilités en matière d’adaptation au changement climatique pour protéger et soutenir l’ensemble de la population, déjà menacée par les conséquences de ce phénomène.
La population française déjà exposée au changement climatique
« À chaque fois qu’il pleut, c’est l’angoisse ! Puisque rien n’a changé, on se dit qu’on va à nouveau revivre ce cauchemar… »
Jérôme Sergent, paysan dans le Pas-de-Calais, dont la ferme a été inondée huit fois entre novembre 2023 et mars 2024.
La France subit de plein fouet les conséquences du réchauffement planétaire. Les événements climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, intenses et coûteux. Rien que pour 2024, le montant des dommages causés par ces catastrophes sur notre territoire s’élèvent à 5 milliards d’euros pour les assureurs.
La population est déjà fortement exposée à ces drames : plus de 60% des Français·es vivent sous la menace de risques climatiques importants. Une personne sur quatre réside dans une zone inondable. Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et mettent en péril notre santé et nos logements. Des millions de maisons sont menacées de se fissurer à cause du phénomène de retrait-gonflement des argiles exacerbé par la sécheresse. Les incendies ravagent des forêts entières et les pertes agricoles se multiplient. L’accès à l’eau potable vient même à manquer dans plusieurs régions.
« Être pauvre à Mayotte, ce n’est pas seulement vivre sous le seuil de pauvreté comme 77 % de la population, c’est aussi travailler dur pour avoir les moyens d’acheter de l’eau potable… mais c’est surtout souffrir de la…
Auteur: Greenpeace France