Quel est le point commun entre Mme Rushanara Ali, M. Jonathan Ashworth et Mme Shabana Mahmood ? Tous sont membres du cabinet fantôme du Labour, l’équipe de direction formée par le chef du parti Keir Starmer, et tous ont été reconduits dans leurs sièges de députés avec une majorité considérable en 2019.
Chacune de leurs circonscriptions est pourtant considérée comme « un terrain de bataille » par leur formation, qui a prévenu ses militants début juin : « Nous avons besoin de votre aide pour conserver ce siège pour le parti travailliste » à l’issue de l’élection générale du 4 juillet. La raison de cette crainte, alors que les sondages créditent le Labour d’une vingtaine de points d’avance sur le Parti conservateur depuis plus d’une année ? Tous trois s’étaient abstenus le 15 novembre 2023 à l’occasion d’un vote sur une motion déposée par le Parti national écossais en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza.
Furieux, des résidents musulmans de leurs circonscriptions, pour certains soutenus par des organisations non gouvernementales (ONG) très actives comme Mend (Muslim Engagement and Development), se sont portés candidats contre eux. Avec l’espoir de profiter de l’importante minorité musulmane de ces trois régions administratives (entre 30 et 43 % des électeurs) pour l’emporter et pouvoir ainsi porter haut la cause palestinienne à la Chambre des communes.
À l’image du premier ministre conservateur Rishi Sunak et de nombreux dirigeants internationaux, pendant les deux premiers mois du conflit, M. Starmer a reconnu à Israël le droit à se défendre en bombardant Gaza et refusé de requérir un cessez-le-feu, lui préférant l’expression de « pause humanitaire ». Il a évolué en décembre vers la demande d’« un cessez-le-feu durable le plus rapidement possible ». Entre-temps, un tiers de ses députés…
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Auteur: Tristan de Bourbon-Parme