Des victimes du changement climatique attaquent l’État pour défaut d’adaptation

Ils s’appellent Marie, Jérôme, Jean-Raoul, ou encore Racha… Leur point commun ? Tous sont victimes d’une manière ou d’une autre des conséquences du réchauffement climatique. Acheté en 2018 en banlieue parisienne, l’appartement de Marie Le Mélédo a été fissuré en 2020, à l’issue d’un été caniculaire. Depuis son immeuble a fait l’objet d’un arrêté de péril et la propriétaire se bat pour obtenir des aides pour financer son relogement.

Paysan dans le Pas-de-Calais, Jérôme Sergent a vu son exploitation dévastée lors des inondations de l’hiver 2023-2024. En six mois, sa ferme a été inondée huit fois causant d’importants dégâts matériels et la perte de 18 volailles. Jean-Raoul, ingénieur épileptique, vit en Isère ; il supporte de plus en plus mal les vagues de chaleur estivales, qui accentuent ses crises et perturbent l’absorption de ses médicaments. Quant à Racha Mousdikoudine, mère de famille de 36 ans, elle se bat depuis des années pour l’accès à l’eau des habitants de Mayotte.

Des victimes pas choisies au hasard

Inondations, canicules, pénuries d’eau, maisons fissurées ou encore pertes agricoles… ces sinistrés n’ont pas été choisis au hasard. Originaires de toute la France, ils témoignent de la diversité des effets désormais bien concrets du changement climatique. Ce mardi 8 avril, avec trois ONG environnementales (Oxfam, Greenpeace et Notre affaire à tous), et plusieurs associations d’aides aux sinistrés (Locataires ensemble, Mayotte à soif, ou Association urgence maisons fissurées), ils s’apprêtent à déposer un recours contre l’État français.

Leur objectif : prouver que celui-ci manque à ses obligations de protéger ses administrés face aux conséquences du changement climatique. « Ce sera la première fois qu’un État européen est attaqué par des citoyens sur le fondement du défaut d’adaptation », se félicite Cléo Moreno, juriste…

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Auteur: Julie de la Brosse