Désarmement de l'usine Lafarge de Bouc-Bel-Air :

Le 10 décembre 2022, à Bouc-Bel-Air dans la périphérie marseillaise, 150 personnes en combinaison blanches s’introduisent sur un vaste site Lafarge, le plus gros producteur mondial de ciment. En un bref laps de temps elles mettent le site hors de fonctionnement à l’aide d’outils en tout genre puis repartent au soleil couchant. L’usine, classé comme l’une des 50 les plus polluantes du pays – 17 sont des cimenteries – restera à l’arrêt plusieurs jours. Elle faisait l’objet de plaintes des riverains – regroupés en association – depuis de nombreuses années. Si les auteurs des faits s’évanouissent alors dans la nature, les photos de l’action feront le tour des médias français et internationaux. Elles sont alors emblématiques de la montée en puissance d’une écologie conséquente et de nouvelles formes d’interventions collectives face au ravage environnemental et aux criminels climatiques. Cette action se verra relayée, entre autre, par les Soulèvements de la Terre. 6 mois plus tard, le 5 juin, 15 personnes sont interpellées dans diverses villes du pays, entre autre par la sous-direction antiterroriste (SDAT). Placées 96 heures en garde à vue pour leur participation présumée à cette action, elles seront relâchées sans mise en examen. Le 20 juin 2023 un nouvelle vague d’arrestation débute. L’une des personnes interpellées nous raconte cette plongée soudaine au 4e sous-sol de la sous-direction antiterroriste.

Notre-Dame-des-Landes, mardi 20 juin, il est 6h du matin. L’heure des mauvaises nouvelles en uniformes, des colonnes de fourgons blindés et des destructions. L’instant où se sont froissées de trop nombreuses fois les aubes de la ZAD ces quinze dernières années, sans pour autant nous décourager de nous y ancrer.

La nuit a déjà été brève. Je dois prendre un train tôt en direction de Paris et y retrouver mes camarades pour faire front face à la dissolution, annoncée pour le…

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Auteur: dev