Désinformation, démocraties en péril : un appel à la vigilance collective

À l’ère numérique, la manipulation stratégique de l’information, ou désinformation, s’impose comme un danger pressant pour la stabilité des démocraties. Le Canada n’échappe pas à ce phénomène, comme en témoignent les tentatives de désinformation et d’ingérence étrangère survenues depuis les élections fédérales de 2019.

D’ailleurs, pour la campagne en cours, Élections Canada a fait part en février de ses inquiétudes auprès des grandes plates-formes numériques concernant la désinformation en période électorale.

Ces campagnes visent à corrompre l’ordre public, que ce soit dans un objectif de gain politique, social ou religieux. Elles sont nouvellement propagées sur les réseaux sociaux à grande échelle dans l’objectif de rendre publiques et visibles à tous des informations fausses (« fake news » en anglais) ou des informations de sources compromises.

Parmi les nombreuses technologies développées au XXIe siècle, les robots informatiques agissant sur les réseaux sociaux (« social bots » en anglais) sont utilisés dans le contexte des fausses nouvelles. Afin d’évaluer la situation de l’ingérence politique engendrée par les social bots lors de la campagne électorale fédérale canadienne de 2019, nous avons dressé un portrait de l’activité des comptes identifiés comme malveillants sur le réseau social X (auparavant Twitter).

Doctorante en criminologie à l’Université de Montréal, je me spécialise en cybercriminologie et les collaborations internationales en matière d’enquête policière. Ma co-auteure, Andréanne Bergeron, professeure associée à l’Université de Montréal, s’intéresse à la cybercriminalité et aux façons de comprendre et prévenir les menaces numériques.

La désinformation dès 2016

Lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, des allégations d’ingérence politique russe ont émergé, suggérant que l’agence Fancy Bear (APT28) –…

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Auteur: Marie-Pier Villeneuve-Dubuc, Ph.D. Candidate in Criminology, Université de Montréal