Désobéissance civile : l'Italie pourra emprisonner les militants

L’extrême droite italienne s’attaque aux activistes écologistes. Selon un décret adopté le 4 avril par le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, tout activiste participant à des actions de désobéissance civile pourra désormais être envoyé en prison, relate le média Basta !.

Le décret crée également de nouveaux délits, comme celui de « résistance passive ». Le blocage d’une route, par exemple, pourra être puni — s’il a lieu dans le cadre d’une manifestation ou en groupe — d’une peine pouvant aller jusqu’à six ans de prison.

Depuis son arrivée au pouvoir, en octobre 2022, Giorgia Meloni a multiplié les attaques contre les militants et les libertés fondamentales. En 2023, elle avait publié un décret visant à empêcher la présence des ONG humanitaires et de leurs bateaux dans les zones de recherche et de secours des migrants naufragés. Au début de son mandat, une circulaire appelait les maires à retirer le statut de parents aux mères non biologiques des familles LGBT+. En mai dernier, elle avait également tenté de s’octroyer davantage de pouvoirs en réformant la Constitution italienne.

Avec ce décret, Giorgia Meloni passe en force. Il reprend des dispositions du projet de loi Sécurité globale, un texte polémique présenté en 2023, et bloqué depuis des mois entre le Sénat et la Chambre des députés pour des raisons budgétaires. Outre cette mesure réprimant plus fortement les activistes écologistes, le décret prévoit des mesures de protection juridique pour les forces de l’État. Comme les militaires, les policiers accusés d’infraction pénale ou concernés par des enquêtes judiciaires pourront continuer de travailler, détaille Le Monde.

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