Destruction illégale et répression judiciaire contre les écolos du Village du Peuple

Jeudi 15 octobre au matin, des gendarmes mobiles sont arrivés en masse pour procéder à l’expulsion des occupants et à la destruction totale du Village du Peuple, sur la commune de Donges au nord de la Loire. Les anciens occupants dénoncent une destruction illégale mais aussi une répression judiciaire contre Sully, un militant écologiste qui a été arrêté après avoir été pendu à une pelleteuse par les forces de l’ordre. Les soutiens du Village se mobilisent aujourd’hui pour plaider sa libération.

Le mois dernier, La Relève et La Peste vous parlait de l’occupation et des enjeux liés au Village du Peuple, créé en avril 2019 : sauver de la bétonisation près de 60 hectares de terres humides, arables et de forêt en transformant un vieux corps de ferme en éco-lieu solidaire, autonome et convivial.

Les occupants se préparaient à faire face à une expulsion par la CARENE (Communauté d’Agglomérations de la REgion NazairiennE), qui souhaite faire de la ZAC des Six Croix II, « la troisième zone industrielle du secteur ».

Le 22 septembre, la Mairie de Donges a donc affiché le permis de « démolition totale » du Village et en a délogé les occupants le 15 octobre, soit trois semaines après. Seulement, cette destruction s’est opérée avant la fin du délai de recours « pour excès de pouvoir » qui est en principe de 2 mois. Une incohérence légale que n’a su nous expliquer ni la CARENE, ni la Mairie de Donges, toutes les deux contactées par notre rédaction.

Le 15 octobre, les forces de l’ordre ont investi les lieux « avec négociateurs, policiers en civil, gendarmes à tronçonneuses et mousquetons, et maîtres chiens en treillis ». Une armada impressionnante pour faire face à une vingtaine d’écologistes. En quelques heures, ils ont rasé le site à l’aide d’une tractopelle : d’abord le pressoir, puis le four à pain datant du 18ème siècle, et enfin le corps de…

Auteur: Laurie Debove
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