Deux associations de défense du loup portent plainte contre l’État pour tir illégal

Des conditions « illégales » de tir d’un loup

« Cette plainte n’est pas seulement un acte juridique, c’est un cri d’alerte citoyen. Nous refusons que la biodiversité serve de variable d’ajustement à une politique de déresponsabilisation et de clientélisme », lancent les deux associations, l’Observatoire du loup et Alliance avec les loups, dans un communiqué fin mai.

Ces dernières ont tout récemment porté plainte auprès du Procureur de la République de Mâcon, contre le préfet de Saône-et-Loire Yves Seguy. Ils lui reprochent d’avoir violé des « obligations réglementaires en matière de protection du loup ».

« Nous accusons le préfet de Saône-et-Loire d’avoir sciemment organisé les conditions d’un tir illégal d’un loup, en contradiction totale avec le Code de l’environnement (articles L.411-1 et L.415-3), l’arrêté ministériel du 30 décembre 2022, les règles européennes de protection de la biodiversité », énoncent les associations .

Les exigences de protection « contournées »

Le 15 mai 2025, les associations découvraient, au travers d’un arrêté préfectoral, que plusieurs communes de Saône-et-Loire avaient été déclassées administrativement du « cercle 1 », soit les communes dans lesquelles la prédation est avérée.

Selon l’Observatoire du loup et Alliance avec les loups, l’animal avait pourtant été vu au moyen de vidéos, et plusieurs attaques sur des exploitations ont été constatées.

« Ce déclassement administratif, réalisé sans fondement scientifique, visait à contourner les exigences de protection imposées par le Plan national d’action loup (PNA), en rendant possible des tirs sans mise en œuvre préalable de moyens de protection, clôtures, chiens ou gardiennage, pourtant obligatoires en cercle 1 », soulignent les associations.

Selon ces dernières, il s’agit là d’oeuvrer en faveur de syndicats agricoles refusant la mise en place de mesures…

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Auteur: Juliette Boffy