Deux chouettes rencontres,

Quel est le point commun entre Alain Finkielkraut, Fabien Barthez, les Cracottes de Lu et Elisabeth Borne ?

Hier je suis allé au bordel avec Alain Finkielkraut. Je sais, de nos jours, les bordels ne sont pas bien vus et si j’y vais, c’est bien sûr pour accompagner mon ami qui a peur d’y aller seul.

De plus, c’est un bordel moderne, disons horizontal, il n’y pas d’employé.es, il y a une chouette mixité, tout le monde est (très) volontaire, la bouffe est bio et il y a le choix entre un banquet avec viande, végé ou végan, et même le choix quant aux surfaces molletonnées sur lesquelles s’adonner aux interpénétrations et autres métissages des fluides corporels.
Autrement dit, ce n’est pas tant un bordel qu’une partouze inclusive, quelque peu gentrifiée mais qui reste tout de même relativement fédératrice.
Moi si j’y suis allé, je le redis au cas où, c’est pour Alain.

Mais je regrette. Les gens l’ont reconnu et ça m’a grave foutu la honte que les gens sachent que je traîne de temps en temps avec lui, d’autant plus qu’Alain Finkielkraut est très rapidement devenu la coqueluche de la soirée.
Et plus personne ne désirait faire ce pourquoi il était venu.
Les gens se sont rhabillés et ont placé Alain au centre d’un cercle formé pour l’occasion. Et tout le monde s’est mis à scander son surnom (Fincky ! Fincky ! Fincky !) en lui demandant de nous lire des extraits de son livre l’Identité malheureuse.
Après chacune de ses phrases ou presque, les gens lançaient des ’pauvre bichon !’, ’olala, ça doit être dur d’être blanc, français et pas pauvre’, ’Olala, oui, quel déclassement des autochtones (il appelle les Français de sa génération les autochtones), quel déclassement, parler tous les jours sur France Culture et être académicien, quel déclassement des autochtones…).
On s’est franchement bien marré.
Mais j’ai trouvé que les choses allaient trop loin au moment où, en entendant le mot académicien, un homme a lancé une Marseillaise, une femme a déshabillé Finckielkraut, un autre lui a enfilé la veste brodée de rameaux d’olivier en soie vert et or tandis qu’un.e dragqueen tout juste débarquée de son Algérie natale, et sous les vivats d’un public en délire lui a inséré le manche de l’épée d’apparat académique dans le.
A la sortie, Alain Finkielkraut m’a dit que durant cette soirée, pfiou, il avait changé d’avis sur de nombreux points.


Je demande moi aussi la légion d’honneur

d’une part je collectionne les pin’s

et…

La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: dev