Deux journées pour la lutte internationale des droits des femmes à Montpellier

Dimanche 7 et lundi 8 mars plusieurs événements pour la Journée internationale des droits des femmes se sont tenus à Montpellier. Retour sur ces journées.

Patrons, Patrie, Patriarcat. Mêmes racines, même combat.

Dimanche à l’appel de plusieurs collectifs une grande manifestation est partie de la place du nombre d’or renommée Place des Pétroleuses pour l’occasion. Si le faible nombre réuni à 14h00 pouvait inquiéter ça et là, la rue se sera largement fait entendre sur le reste de l’après-midi. Après plusieurs prises de paroles, notamment du Mouvement des Femmes Kurdes et du Collectif de Sans-Papiers de Montpellier, largement applaudies, le cortège s’est élancé pendant près de trois heures dans les rues montpelliéraines. Un cortège largement composé de féministes. Fortes, fières, radicales et en colère.

S’arrêtant sur le parvis de l’Opera-Comedie, malheureusement trop habitué à accueillir des revendications aussi basiques que l’égalité des droits pour tous·tes, plusieurs nouvelles prises de paroles se sont succédé dont la sono n’aura malheureusement pas portée les voix, pourtant puissantes, assez loin pour que la totalité du cortège s’en fasse écho.

Crédit photo : Samuel Clauzier

Repartant non sans moins d’entrain, un deuxième arrêt a eu lieu devant la préfecture ou plus précisément autour de la fontaine de sa devanture. Le collectif CQFAD+ (anciennement Collages Féministes de Montpellier) et l’acabatucada ont livré là une longue performance donnant indéniablement le ton de cette manifestation. Anecdote mise à part, cette même fontaine était la nuit précédente, accueil éphémère de 4 étudiants éméchés et pêchés “nus comme des vers” par la police nationale. Si le fait prête à sourire, il nous tarde de pouvoir en faire de même de nos corps de femmes sans craindre agressions verbales ou viols à laquelle la même police nous rétorquerait un “mais vous étiez habillée comment ?”. Passons. 

crédit photo : Samuel Clauzier

Si les institutions, rouillées, s’en réfèrent encore à un féminisme empreint d’universalisme, les tambours de la bien nommée acabatucada et le cri des colleureuses auront harangué avec enthousiasme un parterre de manifestant·es scandant à gorges déployées “Patrons, patrie, patriarcat. Mêmes racines, même combat”, “Riposte féministe dans la rue nous on est là”. Et c’est après plusieurs applaudissements aux paroles de “Siamo tutti antifascisti” et de longs ACAB que la révolution…

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Auteur: Le Poing