Le PFOA et le PFOS, vedettes parmi les PFAS, viennent d’être respectivement classées « cancérogène pour les humains » et « cancérogène possible » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Le PFOA était jusqu’alors classé comme “cancérogène possible”. La nouvelle est parue jeudi 30 novembre, dans la revue The Lancet Oncology.
PFOA et PFOS : Une interdiction mais une contamination des milieux et des Hommes
Ces deux substances sont interdites en Europe par application du règlement POP, depuis 2009 (PFOS) et 2020 (PFOA), cependant certaines applications échappent à cette interdiction. En effet, certains semi-conducteurs, dispositif médicaux et mousses anti-incendie bénéficient de dérogations pour l’utilisation de PFOA jusqu’en 2025. En outre, ces « polluants éternels », répandus dans l’environnement depuis des décennies du fait notamment d’activités industrielles et de leur présence dans des produits de consommation, sont désormais présents tout au long de la chaîne alimentaire et dans les milieux dont l’eau. L’étude Esteban, publiée par Santé publique France en 2019, fait état également d’une contamination généralisée de la population française au PFOA et PFOS : les substances ont été quantifiées dans 100% des adultes et enfants testés. Cette imprégnation à grande échelle est plus inquiétante encore à la lumière des dernières conclusions du CIRC.
PFAS : Une exposition via l’eau
Si nous sommes exposées au PFOA et au PFOS en permanence, l’essentiel de notre contamination est dû à l’eau et aux aliments que nous consommons. Pourtant, la réglementation en la matière est très peu (voir pas) protectrice. D’après l’Ordonnance n° 2022-1611 du 22 décembre 2022 relative à l’accès et à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, les PFAS devront être recherchés dans l’eau potable à partir de 2026 seulement. De plus, les seuils…
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Auteur: nadine