Deuxième vague et reconfinement : le prix de la médiocrité

Dans l’espace médiatique où l’information, aussi massive qu’éphémère, se catalyse depuis bientôt un an autour de la pandémie de Covid19, il y a des mots qui disparaissent et des mots qui se figent dans le marbre de l’actualité. “Nous serons prêts“, ce sont ceux du président Macron lors de la complaisante interview accordée le 14 juillet, interrogé sur la possibilité d’une deuxième vague de l’épidémie. Trois mois plus tard, la mise en place d’un nouveau confinement vient sonner comme un cruel désaveu pour un gouvernement déjà pointé du doigt pour sa gestion médiocre de la première vague, entre défaut criminel d’organisation et de moyens alloués à l’hôpital public, conflits d’intérêts et communication calamiteuse et contradictoire. Un rapport interne mené par un général de gendarmerie et révélé à point nommé dans la presse ce mercredi vient en rappeler toute la teneur.

Encore une fois, les faits viennent prouver l’impréparation du gouvernement et son inaptitude à prendre au sérieux le phénomène pandémique. Alors que la courbe de progression du virus s’est affaissée avec l’été, rien n’a été fait de manière efficace pour anticiper une possible seconde vague, pourtant prévisible vu la reprise de l’économie, du travail en entreprise, des transports en commun bondés, des écoles, collèges, lycées et universités, qui apparaissent comme des vecteurs primordiaux de l’épidémie. Pas d’augmentation drastique des moyens de l’hôpital, pas d’embauches massives ni de vraie revalorisation salariale alors que les revendications des personnels soignants ont largement été relayées dans l’espace public. Ce sont les grenades lacrymogènes, les arrestations et les tirs de LBD qui sont venus répondre à celles-ci lors des manifestations des blouses blanches à Paris.

Voir notre reportage – Paris, 16 juin : Blouses blanches, colère noire

La catastrophe de la première vague

La…

Auteur: Jude
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