Au cours de plus de 3 heures d’échanges, Emmanuel Macron n’a pas su apporter de réponse convaincante à la première question qui lui a été posée : alors que la Convention citoyenne a été mise sur pied pour réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et que l’objectif européen à cette date est désormais de 55% de réduction, « comment est-il possible, en édulcorant les propositions de la Convention, d’atteindre un objectif qui est aujourd’hui 15 % supérieur à celui sur lequel la convention a travaillé ? »
Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France, « si Emmanuel Macron était consistant avec ses promesses et l’engagement entériné par le Conseil européen, alors il ne viderait pas de leur substance les propositions les plus ambitieuses de la Convention citoyenne qui, par nécessité, sont en deçà de ce qui devrait être fait d’ici à 2030. Il est temps de donner bien plus d’ampleur à la politique climatique et d’arrêter de repousser à plus tard ce qui devrait être fait aujourd’hui ».
Longue est désormais la liste des jokers de l’exécutif : refus de renégocier le CETA et de notifier à la Commission européenne le fait que la France ne ratifiera pas cet accord, moratoire sur la 5G, ou encore le moratoire sur la construction de nouveaux entrepôts de e-commerce.
Pour Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac France, « il existe une large alliance dans la société civile pour demander un moratoire sur les entrepôts de e-commerce. Cette mesure serait en effet un moyen efficace de stopper le développement d’Amazon avant qu’il ne soit trop tard alors qu’il est désormais évident que l’entreprise de Jeff Bezos détruit des emplois, aggrave le dérèglement climatique et prive les États de ressources en pratiquant massivement l’évasion fiscale. Pourtant Emmanuel Macron a rejeté cette proposition de la Convention citoyenne pour le Climat et préfère dérouler…
Auteur: Attac France
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