Ce qui est arrivé, ce qui continue d’arriver à la population gazaouie, au peuple palestinien dans son ensemble, est purement et simplement une abomination, une horreur indescriptible, le dictionnaire manque de mots pour le qualifier.
Tous les aspects du massacre déterminé, impuni, cynique et lâche y sont réunis.
Depuis une disproportion inédite des forces armées imbues de leurs armes incoercibles et trans-humaines, jusqu’à la volonté d’incarcérer physiquement et psychologiquement une population entière.
Bombardements incessants de populations sans défense, savante organisation de la famine, privation totale de liberté, destruction des infrastructures, épouvante perpétuelle de familles chassées comme des nuisibles. Une population entière, cloîtrée, emprisonnée, isolée, privée de toute ressources, de tout accès à l’extérieur, assaillie sans relâche, pilonnée, poursuivie dans ses moindres abris avec les moyens modernes les plus terrifiants, les plus impitoyables et aveugles, les plus inéquitables. Une population privée de tout allié, de tout appui qu’il soit tactique ou même moral. Abandonnée de tous. Abandonnée tout au moins de tous les pouvoirs et de toutes les diplomaties au pouvoir dans l’Occident éclairé.
Une population décimée au sens littéral du terme, totalement désarmée, dans l’impossibilité de se mettre à l’abri, ballottée, interdite de soins, de nourriture, d’écoles, d’abris, à la merci d’une armée suréquipée et certaine de l’immunité. Il n’y a pas d’équivalent dans l’époque moderne, sauf à évoquer le ghetto de Varsovie, pâle modèle ne disposant pas encore des armes cybernétiques et de l’assassinat ciblé automatisé.La figure est indescriptible nous le savons.
Avant même que la barbarie de cette énième Nakba n’éclate aux yeux du monde, tout a été fait pour que « les horreurs du 7 octobre » deviennent l’alibi à tout faire de l’interminable crime de…
Auteur: Gérard COLLET