Mars 2004 : loi sur les signes ostensibles, interdisant le port du foulard à l’école publique. Septembre 2010 : loi anti-burqa. Avril 2011 : offensive de Luc Chatel contre les mères voilées accompagnatrices de sorties scolaires. Janvier 2012 : loi « anti-nounous » (interdisant le voile dans les crèches et les garderies), adoptée en première lecture par un sénat socialiste. Juillet 2016 : campagne nationale contre les femmes en « burkini » – et plus largement les femmes musulmanes « trop » couvertes sur les plages françaises. Mai 2018 : violente campagne de presse contre Maryam Pougetoux, vice-présidente de l’UNEF, en raison du foulard qu’elle porte. Février 2019 : campagne contre un « hijab de running », poussant les magasins Decathlon à retirer l’article de la vente. Juillet 2019 : nouvelle chasse aux femmes en « burkini », dans les piscines cette fois-ci. Octobre 2019 : relance de la guerre des sorties scolaires, à l’initiative du Rassemblement national, des Républicains et d’une quasi-centaine de débats sur les chaînes d’info, consacrés au « problème du voile ». Septembre 2020 : nouvelle campagne contre Maryam Pougetoux, à laquelle se joint non seulement Ségolène Royal, dans une violente diatribe, mais aussi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui se désolidarise de sa camarade syndicaliste en laissant entendre qu’elle a porté atteinte à la laïcité en se rendant à une audition parlementaire avec son foulard. Septembre 2023 : chasse aux abayas, là encore avec le silence voire les paroles complices d’une grosse partie des porte-paroles de la gauche, CGT incluse. Il faut se rendre à l’évidence : les cheveux et le corps des femmes musulmanes sont devenus, depuis plus de vingt ans, ce qu’il est convenu d’appeler un enjeu politique majeur, et leur dévoilement fait désormais partie des priorités les plus impérieuses. C’est de ces « chasses aux…
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Auteur: Pierre Tevanian