Dialogue social piétiné, CFDT isolée, patronat triomphant

La CFDT aime l’orange, comme celui d’un soleil qui se lève. Et elle a voulu s’en approcher. La centrale de Marylise Léon a voulu croire qu’un compromis était possible. Elle s’est investie dans cette tentative de sauvetage d’un régime mis à mal par la réforme de 2023, espérant voler vers un accord pour améliorer les retraites des « essentiels », des mères de famille.

Le Medef a joué sa partition à merveille.

Mais on ne change pas la mythologie. Comme pour Icare, la cire a fondu et la première centrale syndicale du pays a chuté. Au fond, ce fiasco en dit moins sur une CFDT « humiliée » que sur un mal plus profond : l’affaiblissement structurel du dialogue social depuis l’élection d’Emmanuel Macron, assorti de la surpuissance du patronat.

Tiré à contrecœur dans une négociation qu’il n’avait pas souhaitée, le Medef s’est contenté de gagner du temps. Sa stratégie était limpide : ne rien céder, laisser pourrir la situation et maintenir l’ordre établi, c’est-à-dire l’application sans partage de la réforme de 2023. Mission accomplie. Le Medef a joué sa partition à merveille. Et il fallait encore écouter son numéro 1, Patrick Martin, à l’issue de l’échec de la négociation, verser des larmes de crocodile, expliquant à quel point son organisation avec fait des « ÉNORMES » (sic) concessions.


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Mais lesquelles ? Une légère amélioration pour les mères de famille. Une avancée de six tout petits mois de l’âge d’annulation de la décote. Rien sur la réparation de la pénibilité. Rien sur l’âge légal de départ. Rien sur le nombre d’annuités. Rien sur l’essentiel, en fait.

Le vrai…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc