« D’ici 10 ans, la moitié des agriculteurs seront partis à la retraite : la reprise de terres est un impératif historique »

Face à la bétonisation des terres agricoles, à leur intoxication par les pesticides et à l’accaparement des communs par les puissants leaders de l’agro-industrie, le mouvement des Soulèvements de la Terre se dresse et dit non !  Nous relayons ici leur tribune dans laquelle ils et elles détaillent les raisons de leur combat avec un impératif majeur : la réhabilitation d’une classe paysanne indispensable face aux enjeux écologiques et sociaux, et à l’objectif d’autonomie alimentaire des territoires.

À mesure que s’accélère la dégradation des conditions de vie sur terre, nous sommes de plus en plus nombreux.ses à se sentir tenaillé.e.s par la confusion, la colère et l’absence d’horizon. Qu’attendre d’une énième COP ou d’un catalogue printanier de promesses électorales ?

Seul un basculement radical – un soulèvement – pourrait permettre d’enrayer le réchauffement climatique et la 6ème extinction massive des espèces déjà en cours. Au fond, nous le savons, il ne nous reste aujourd’hui plus d’autre voie que de mettre toutes nos forces dans la bataille pour enrayer le désastre en cours, et abattre le système économique dévorant qui l’engendre.

Les « Soulèvements de la Terre », c’est la tentative de construire un réseau de luttes locales tout en impulsant un mouvement de résistance et de redistribution foncière à plus large échelle. C’est la volonté d’établir un véritable rapport de force en vue d’arracher la terre au ravage industriel et marchand. Ce printemps, nous nous sommes lancé.e.s dans une première série d’actions aux quatre coins d’un pays encore à demi confiné.

Nous avons occupé et cultivé des terres, et bloqué les infrastructures qui les menaçaient dans les montagnes de Haute-Loire ou le bocage de Loire-Atlantique, sur des zones fertiles en périphérie de Rennes ou de Besançon.

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Nous avons exploré la possibilité de s’organiser nationalement pour paralyser et désarmer des sites industriels stratégiques lors du blocage simultané de 4 centrales à béton d’Île-de-France.

Soudé.e.s par cette aventure, nous appelons aujourd’hui à une 2ème saison : le 22 et 23 septembre autour de Niort pour contrer les chantiers de méga-bassines, le 9 et 10 octobre lors d’une marche pour les terres fertiles d’Île-de-France, au cours des mois qui suivront afin d’empêcher des…

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Auteur: La Relève et La Peste