Dieu existe puisqu'il se suicide

Kaaaaaa, tu racontes n’importe quoi ! Les cachettes sont innombrables mais il n’y a aucune délivrance, aucun salut, aucun sauvetage, aucune rédemption ! Ce qui veut dire aussi aucune faute donc aucune punition, aucun paradis donc aucun enfer, aucune éternelle damnation puisque pas d’éternité des choses – sauf : de devenir. D’ailleurs, il n’y a pas de choses mais seulement des chaoses ! Le seul destin des choses, c’est de muter. C’est pour ça qu’elles sont des chaoses ! Et s’il n’y a pas de délivrance, le problème tactique d’une éthique bien comprise est : « comment sortir sans s’en sortir ? ».

C’est une éthique de la résistance, c’est une affaire de rythme. Les innombrables cachettes sont les lieux de cette résistance qui délivrent à leur manière, la seule manière : elles délivrent du délire du désir d’être délivré. Elles délivrent de la seule manière la seule matière de sa destinée dans une forme – ou pire encore : un livre bien formé. DÉ-LIVRER : on n’avait pas compris ce que ça signifiait. Il s’agissait simplement d’en finir avec le livre. Comme on serait heureux… !

Le texte n’aurait jamais dû être une carte qu’on superpose au monde. Tout au plus, s’il tient vraiment à persévérer d’exister, le texte sera une carte pour sortir des territoires. Oui ! Tout cela, je le sais très-clairement et très-distinctement, non parce que je l’ai vu ou lu, mais parce que je l’ai entendu comme en échos dans les galeries que j’ai frayées ! Ce qui est clair et distinct, c’est le timbre des voix qu’on entend dans ces galeries. Le timbre des cris bannis ! ÉCHO-ÉCHO-ÉCHO ! « viens vers moi, rejoignons-nous !  »

Le peuple qui manque est un peuple de termites. Il vit sous terre sans être damné. Il a appris à détruire les ponts en surface et à construire des tunnels en profondeur….

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Auteur: dev