La décision de la libération sous contrôle judiciaire de Dimitri Qenegei, indépendantiste Kanak membre de la CCAT et cadre de l’Union Calédonienne, a été rendu jeudi 12 juin par la cour d’appel de Paris. Il est sorti de la prison de Villefranche dans la soirée accueilli par une dizaine de personnes, dont des camarades du MKF (Mouvement des Kanaks en France) et de l’AFA Villefranche.
Il avait été arrêté le 19 juin 2024, en même temps que 10 autres membres de la CCAT (Cellule de Coordination des Actions de Terrain) avec qui il avait été accusé d’avoir provoqué le soulèvement ayant débuté dans la nuit du 12 au 13 mai 2024. Des révoltes qui avaient éclaté en réponse au passage de la loi sur le dégel du corps électoral qui balayait un processus de décolonisation obtenue de haute lutte et entérinait la domination coloniale française sur l’île. Il avait ensuite été déporté en métropole comme 6 autres de ses camarades de la CCAT, mais aussi de nombreuses autres personnes arrêtées lors des nuits de révoltes, ainsi que des prisonniers du Centre pénitentiaire de Nouméa, que ce soit en raison de leur participation aux mutineries de protestation au sein de la prison ou simplement pour y faire de la place pour la répression.
Jeudi 12 juin Dimitri Qenegei est finalement sortit de la maison d’arrêt de Villefranche où il était détenu depuis près d’un an sous les quelques cris de soutien d’autres détenus. À la sortie, une dizaine de personnes l’attendait, dont des camarades de l’AFA Villefranche et du MKF (Mouvement des Kanaks en France) qui ont organisé la campagne de soutien aux différent-es prisonnier-es déporté-es. Sa libération intervient simultanément à celle de 4 autres de ses camarades de la CCAT, Guillaume Vama, Erwan Waetheane, Steeve Unë et Christian Tein. En raison du manque de preuves, tous ont finalement été libérés sous contrôle judiciaire, en attendant leur procès, ils ont…
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