Dire « bonjour Thééthète » à Théodore qui passe…

En cette rentrée 2022/2023, Pontcerq fait des descentes à la cloche dans les amphithéâtres, et passe agiter en psychologie cognitive et en sciences de l’éducation. Les premières interventions ont eu lieu à Rennes les 28 et 29 septembre derniers (et se poursuivent actuellement, à Nantes notamment).

Le but est d’ouvrir une ligne de front à l’intérieur de l’université : bien des enseignantes et enseignants du supérieur peuvent être hostiles à l’entrée du discours néo-libéral dans l’institution (école comme université) – mais parmi eux certains n’osent encore critiquer ouvertement le « travail de recherche » de ceux qui restent, malgré tout, leurs « collègues »… L’action qu’initie Pontcerq avec ces descentes voudrait aider à sortir de cet état de torpeur, en dessinant une ligne de partage un peu nette : appeler au refus systématique de la notion de « compétence » est un moyen de fédérer la résistance à la pénétration du discours néo-libéral – conjointement dans les universités et dans les écoles. Car ce discours (et tout ce qui va avec…) est en train d’y entrer, et d’y entrer rapidement : il le fait sous couvert des concepts mièvres et attractifs qu’on lui connaît – avec la complicité, plus ou moins consciente, des pédagogues et des scientifiques de l’éducation, qui expliquent depuis quinze ans que la « compétence » a un sens « très » ou « un peu » différent « en pédagogie », de celui qu’il a en management de la ressource, d’où il vient cependant… (Et il faudrait croire alors que c’est presque un hasard si ces pédagogues et scientifiques de l’éducation se sont mis à parler de « compétences », de « soft skills » et de « savoir-être », subitement eux aussi il y a quinze ans, et qu’ils ne cessent plus depuis). Pendant ce temps, dans les écoles, le régime de gouvernement néolibéral n’entre pas seulement avec ces formules attractives et mièvres – mais, au besoin, avec les moyens de répression froide ou glaciale qu’on lui connaît aussi (les rectorats ne prenant plus de gants désormais pour « déplacer », « épuiser » ou « casser » administrativement des enseignants résistant à ces politiques).

Est reproduit ci-dessous le tract distribué à la cloche par Pontcerq, dans les amphithéâtres.

N. B. Les professeurs dont les travaux sont attaqués en ce tract n’ont pour l’instant pas répondu à la demande de Pontcerq de venir discuter publiquement avec elle des thèses en question….

La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: lundimatin