C’est le « money time », comme a dit ce matin Olivier Faure, numéro 1 du PS. Après le discours de politique générale de François Bayrou, les socialistes ont la désagréable impression de ne pas avoir été payés comme ils attendaient. Pendant l’heure et demie de son discours, François Bayrou a certes fait une avancée sur les retraites. Et… c’est à peu près tout.
Le premier ministre n’a pas prononcé le mot de « suspension » de la réforme, demandé par le PS, mais a annoncé remettre les partenaires sociaux autour de la table, dès vendredi. Tout est sur la table, y compris l’âge légal de 64 ans. Il est prêt à revoir la copie, mais à condition de trouver les conditions de financement.
« Le compte n’y est pas. Où sont vos engagements ? Où sont vos compromis ? »
A la tribune de l’Assemblée, Boris Vallaud, à la tête du groupe PS de l’Assemblée, salue cette évolution. « Vous avez annoncé que tout était négociable, même l’âge de 64 ans. C’est notre demande. Et la perspective d’une loi avant l’été », souligne le député PS, qui ajoute que « personne ne se déshonore d’un retour devant les partenaires sociaux ». « Mais nous ne pourrons nous satisfaire qu’en l’absence d’accord, nous revenions à la loi antérieure », prévient Boris Vallaud.
Surtout, le patron des députés PS enchaîne sur la liste des courses socialistes, pour dénoncer le caddy désespérément vide. « Il n’y a rien…
Auteur: François Vignal