Nous, juifs et juives, petits-enfants de déporté⋅e⋅s et rescapé⋅e⋅s de la Shoah pour certain⋅e⋅s, vous annonçons la création d’un nouveau collectif genevois de juifs et juives décoloniales. Nous n’avons pas encore de nom, mais il y a urgence, depuis 80 ans.
Il y a urgence à faire entendre nos voix à l’heure où le passé, le présent et le futur du peuple palestinien sont effacés par le génocide en cours ; à l’heure où aux États-Unis et en Europe les voix palestiniennes et de leurs allié⋅es font face à une répression terrifiante et inquiétante ; à l’heure où la Suisse s’est abstenue de voter pour que la Palestine soit reconnue comme un État membre de l’ONU, qu’elle s’obstine à poursuivre sa collaboration militaire avec Israël et que sa contribution à l’UNRWA reste toujours en suspens ; à l’heure où des milliers de prisonnières et prisonniers remplissent les geôles israéliennes dans des conditions abominables,
Nous dénonçons la confusion absurde et révoltante entre antisémitisme et critique antisioniste ; affirmation du gouvernement israélien trop facilement reprise en Suisse à droite comme à gauche.
La classe dirigeante et dominante imagine libérer sa conscience du fardeau de deux siècles d’antisémitisme de la Suisse moderne. Également soucieuse de protéger au mieux ses banques, ses sociétés d’assurances et ses entreprises de pointe, elle fait ainsi, des choix dénués de tout scrupule.
Le Conseil fédéral ne cache pas sa sympathie pour l’État Israélien malgré l’apartheid et le génocide exercés contre les Palestiniennes et Palestiniens.
Aujourd’hui, la Suisse se tait face à un génocide en cours, comme elle s’est tue pendant la seconde Guerre mondiale tout en collaborant à maintes reprises avec l’Allemagne nazie, se rendant ainsi complice de la Shoah.
Plutôt que de donner une prétendue leçon d’antisémitisme à celles et ceux qui se solidarisent avec les…
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