Discrimination syndicale : la CGT perd son premier procès collectif

Du jamais vu dans l’histoire des discriminations : le 8 septembre dernier a eu lieu la toute première audience à l’initiative d’un collectif de militants pour discrimination syndicale systémique. 36 salariés élus ou mandatés par la CGT face à leur employeur, le motoriste Safran Aircraft Engines et ses sept usines réparties sur l’ensemble du territoire.

Les salariés affiliés à la CGT dénoncent des différences de traitement et des pratiques discriminatoires à leur encontre. Écarts de salaires, retards dans l’évolution et absence de suivi des carrières : une véritable mise à l’écart de l’entreprise. « Pendant 10 ans, je suis restée bloquée au même coefficient », témoigne Véronique Moreau, salariée à l’Usine du Creusot et militante CGT, qui fait partie des 36 salariés concernés par cette action. 

L’entreprise déjà condamnée pour des faits similaires 

L’entreprise Safran Aircraft Engines n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2004, suite à des négociations avec des syndicalistes CGT, l’entreprise avait dû régulariser la situation de 119 d’entre eux. Quelques années plus tard, l’entreprise récidive. Nous sommes alors en 2016, et le conseil de prud’hommes de Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire) donne raison aux militants CGT. L’entreprise doit communiquer les informations permettant de comparer le suivi de carrière des salariés, plusieurs fois réclamées par la centrale syndicale. « Au vu des éléments, on a pu démontrer que les salariés CGT étaient en retard contrairement à ce que la direction nous annonçait », précise Véronique. C’est le début de six mois de discussions avec l’entreprise pour régulariser la situation de ces travailleurs. Des discussions laborieuses : l’entreprise fait traîner les négociations. « On a été obligés de poursuivre la procédure devant les tribunaux », ajoute la syndicaliste.  

Au-delà des faits de discrimination…

Auteur: Le Média
La suite est à lire sur: www.lemediatv.fr