Dissolution : comment sortir du piège ?

Dimanche 9 juin, les élections européennes ont débouché sur une nette victoire du Rassemblement National, une lourde défaite de la majorité présidentielle et une forte division entre les partis de gauche. Selon un plan déjà évoqué auparavant, le président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée Nationale pour provoquer des élections pouvant favoriser ses intérêts de deux manières possibles : ou bien un “sursaut républicain” en sa faveur, lui donnant une large majorité pour poursuivre son programme de destruction sociale. Ou bien la victoire du RN et l’établissement d’un gouvernement de cohabitation, tout aussi favorable aux intérêts de la bourgeoisie. Le président tend un piège à tout le pays : en déclenchant des élections dans 3 semaines, il empêche le vrai débat démocratique d’avoir lieu et tente un coup de poker qui pourrait changer le visage de ce pays pour des décennies. Analyse et pistes d’action :  

1 – Regarder le vote RN en face

Jordan Bardella et ses colistiers ont obtenu 31,37% des suffrages exprimés aux élections européennes, lors d’une élection dont le taux d’abstention était de 48,6%.

C’est la troisième fois que le RN arrive en tête des élections européennes. C’était déjà le cas en 2019 pour Jordan Bardella, avec 23,34% des voix, tout comme Marine Le Pen en 2014 qui en avait rassemblé davantage, 24,86%. Le résultat de ces élections n’est donc pas une surprise. En prenant en compte l’abstention, il faut préciser que le vote pour Bardella dimanche représente 16,15% des inscrits. Il faut ajouter à ce tableau le score de Reconquête, le parti de Zemmour et Maréchal-Le Pen (5,47% des votants, 2,8% des inscrits). 

Le pourcentage d’inscrits ayant choisi Bardella est proche de celui des inscrits ayant plébiscité Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2022. Mais vu le profil social des abstentionnistes, similaires à…

La suite est à lire sur: www.frustrationmagazine.fr
Auteur: Rédaction