Il y a dix ans, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse est mort dans la vallée du Tescou, victime d’une grenade offensive lancée par un gendarme, au cours d’affrontements sur le site du chantier du barrage de Sivens. Le projet initial a finalement été abandonné et jugé illégal vingt mois plus tard.
« Dix ans ont passé et la responsabilité de la chaine de commandement qui a entrainé la mort de Rémi Fraisse n’a toujours pas été établie » souligne le « Collectif Sivens 10 ans » qui rassemble différentes composantes de la lutte pour la sauvegarde de la zone humide du Testet et du vivant. « Dix ans ont passé et tant d’autres ont été éborgnées, mutilées, traumatisées pour avoir participé à des luttes sociales et écologiques », poursuit l’appel. « Beaucoup ressentent encore le traumatisme des violences vécues. Nous sommes nombreux et nombreuses à penser qu’il est important de ne pas oublier. »
Le collectif appelle ainsi à un grand rassemblement le samedi 26 octobre pour « rendre hommage à toutes celles et ceux qui se battent pour une terre vivable ». Plusieurs initiatives sont prises en amont de ce rassemblement :
– Le mercredi 23 octobre à 19h à la salle du syndicat des mineurs de Carmaux, projection du film « La résistance respire » en présence de la réalisatrice Roxane Tchegini. Ce documentaire revient sur la lutte de Sivens dans les semaines précédant la mort de Rémi Fraisse, jusqu’à l’expulsion des occupants de la ZAD par les forces de l’ordre en mars 2015. « Ce que j’ai vécu à Sivens a bouleversé ma vie et la perception que j’avais du monde », témoigne la réalisatrice. « J’en garde des traumatismes dus aux violences physiques et psychologiques ainsi qu’aux pressions exercées par l’état et les forces de l’ordre. Mais cette expérience m’a permis d’être en total accord avec mes idées. J’y ai fait des rencontres extraordinaires….
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Auteur: Rédaction
