Réfractaires mais pas réactionnaires, les personnages de la série de BD « Les Vieux Fourneaux » fêtent leur dix ans, après avoir conquis un lectorat de tous les âges malgré leurs rides et leurs douleurs articulaires.
Le tome 8, « Graines de voyous », paraît selon le calendrier habituel un mois et demi avant Noël, histoire de souligner le caractère familial de la franchise.
Les héros de Wilfrid Lupano, scénariste, et Paul Cauuet, dessinateur, sont un trio de septuagénaires ou octogénaires: l’ex-syndicaliste Antoine, l’anarchiste Pierrot, et l’ex-rugbyman et homme d’affaires Mimile.
Pierrot fait des siennes dans ce tome 8, quand il s’énerve de devoir commander un café via son téléphone portable et un QR code. L’histoire se finira devant un tribunal correctionnel.
« C’est inspiré d’un café de la gare Montparnasse où ils ont mis en place ce système. On ne peut pas commander un café au serveur. Je n’ai pas réagi comme Pierrot, mais c’est absurde », explique à l’AFP le scénariste.
Les deux auteurs ont leurs habitudes dans cette gare parisienne, point de ralliement pour eux qui arrivent de leur Sud-Ouest, l’un de Toulouse, l’autre de Pau.
« La vieillesse fait peur »
« C’est vraiment une bande dessinée du Sud-Ouest. Ça parle énormément de la culture de cette région: le rugby, la chasse, la gastronomie, etc. », selon Lupano.
Et comme dans ce grand Sud-Ouest, éloigné du centre du pouvoir, dans « Les Vieux Fourneaux » les personnages se montrent très rétifs face aux diverses formes d’autorité. Ils se prennent en main eux-mêmes.
Cela reste la manière de travailler du scénariste, qui n’attend pas qu’un éditeur approuve un projet pour se lancer. Il propose des scénarios complets. Ainsi avait-il démarché des éditeurs avec…
Auteur: AFP