Dix ans d’extrême droite à Montpellier : heurs et malheurs des fachos locaux



Rassemblement antifasciste pour s’opposer à une manifestation de la Ligue du Midi le 11 novembre 2019 à Montpellier. (Photo de Solène Artaud pour Le Poing)

Depuis dix ans, Le Poing traite de l’actualité politique montpelliéraine : notre canard chronique notamment les agissements (et les pantalonnades) de l’extrême droite locale. Petit retour sur une décennie chargée.

Article initialement paru dans notre numéro d’anniversaire “spécial dix ans” en janvier 2024.

Montpellier connaît une importante expansion après la Seconde Guerre mondiale. Elle accueille alors à la fois des rapatriés d’Algérie (pieds noirs et harkis), et de nombreux travailleurs des ex-colonies, algériens et surtout marocains. D’autre part, sa population étudiante augmente considérablement. L’extrême droite locale est alors surtout constituée des soutiens de l’OAS nostalgiques de la colonisation ou de jeunes étudiants nationalistes : à la fin des années 60 le mouvement Occident s’y fait remarquer puis, plus tard et par intermittence, une section du GUD y est assez active jusqu’aux années 2000.

Les Roudier, clan emblématique des fachos du coin

Quelle est la situation autour de 2010 ? Le Front National doit fermer son local sous la pression populaire et déménage en périphérie. Quelques skinheads et métaleux nazis végètent, généralement attirés épisodiquement en centre-ville par des concerts de groupes « ambigus ». Les Jeunesses Identitaires, ancêtres de Génération identitaire, commettent quelques déprédations sur les campus. Ces Jeunesses sont déjà animées par les Roudier, riche famille gérant l’extrême droite locale depuis les années 60, que nous ne présentons plus à nos lecteurs. Mais la période n’est guère encourageante : le GUD a disparu localement, les autres groupes activistes comme l’Action française ne parviennent guère à s’implanter et le FN fait des scores…

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Auteur: Le Poing