Dix résolutions écolos pour M. Macron

Arrêter de fumer, devenir végétarien, voyager en train plutôt qu’en avion… À l’approche du Nouvel An, peut-être peaufinez-vous une liste de bonnes résolutions à mettre en place à partir du 1ᵉʳ janvier. Qu’en est-il de nos responsables politiques ? Pour s’assurer qu’ils ne manquent pas d’inspiration, Reporterre a demandé à dix associatifs de nous expliquer quelle serait, selon elles et eux, la résolution que le gouvernement devrait adopter (et tenir) en 2023.

  • La proposition de Tony Renucci, de Respire :

Faire voter une loi protégeant les établissements scolaires de la pollution de l’air

En France, trois enfants sur quatre respirent un air pollué, alors qu’ils sont les victimes les plus vulnérables de la pollution de l’air. En 2023, le gouvernement peut agir en adoptant une loi qui agisse à la fois sur l’air extérieur et intérieur.

Elle rendrait obligatoire l’aménagement de zones apaisées pour protéger les abords des écoles (restriction de trafic, éloignement des axes routiers, diminution de la vitesse, etc.) et investirait massivement dans les outils de renouvellement de l’air intérieur (amélioration de la ventilation, installation de capteurs de CO₂ et de purificateurs d’air).

  • La proposition de Victor Vauquois, de Terre de luttes :

Instaurer un moratoire sur les projets qui artificialisent les sols

Alors que la France a adopté un objectif de zéro artificialisation nette des sols en 2050 et de réduction de l’artificialisation de 50 % dès 2030, elle continue à autoriser, soutenir, voire financer des projets polluants qui bétonnent des dizaines de milliers d’hectares.

Il est urgent que notre pays applique réellement cet objectif et se donne les moyens de le faire appliquer. Le gouvernement pourrait ainsi dès maintenant instaurer un moratoire sur les grands projets qui artificialisent nos sols, comme les plus de soixante projets routiers, ou encore les dizaines de mégabassines prévues dans la Vienne et les Deux-Sèvres.

  • La proposition de Dominique Chevillon, de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) :

Mettre fin aux captures accidentelles de dauphins dans le golfe de Gascogne

Depuis juillet 2020, la Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction contre la France pour n’avoir pas pris de mesures suffisantes pour limiter les captures accessoires de dauphins — espèces menacées — par les activités de pêche. Elle pourrait décider prochainement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne. Le plan d’actions du gouvernement, qui prévoit l’équipement en caméras de 80 bateaux, n’est en rien suffisant, ne concerne même pas les bateaux qui capturent le plus (les chalutiers pélagiques), et est trop tardif (hiver…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre