Dôme de chaleur en Amérique du Nord : les prémisses d’événements météo extrêmes dus au réchauffement climatique

Les climatologues sont formels : le dôme de chaleur qui s’est abattu sur l’ouest du Canada et des Etats-Unis est un avant-goût de l’intensité des événements météo que nous pourrons affronter dans un monde marqué par la crise climatique. Si les médias occidentaux sont particulièrement inquiets par ce qui arrive aux pays « culturels voisins » d’Amérique du Nord, le reste du monde n’en est pas moins épargné comme en témoigne la situation dramatique au Pakistan et à Madagascar. Ces événements se produisent au moment où un rapport du Haut Conseil pour le Climat pointe, de nouveau, l’inaction de la France en matière de crise climatique et l’importance d’œuvrer à en atténuer l’intensité, afin d’espérer s’y adapter.

Aujourd’hui, la température mondiale a augmenté d’environ 1,1° par rapport à l’ère préindustrielle à cause des activités humaines. Selon le climatologue Jean-Pascal Van Ypersele, ancien vice-président du GIEC et professeur à l’UCLouvain, ce réchauffement climatique est responsable de l’intensité du dôme de chaleur qui frappe l’ouest du Canada et les Etats-Unis :

« Quel est le phénomène météorologique extrême qui n’est pas lié au réchauffement du climat ? Voilà la question qu’il faut se poser aujourd’hui car le réchauffement climatique est là, bien établi. Il se transforme en chaleur, en vents violents ou pluies intenses. Désormais, il faut inverser notre interrogation et prouver que ce n’est pas lié au réchauffement du climat. Ce qui se produit est cohérent avec un climat déréglé en raison des émissions gaz à effet de serre. »

Un constat partagé par Michael E. Mann, climatologue et et géophysicien américain mondialement renommé :

« Cela n’a plus de sens de parler d’un événement qui n’arrive que tous les siècles ou tous les millénaires, comme si nous ne faisions que lancer une paire de dés ordinaire, alors que nous avons pipé les dés par la combustion d’énergies fossiles et d’autres activités humaines qui génèrent des émissions de gaz à effet de serre et réchauffent la planète. »

En clair : un dôme de chaleur aurait-il pu s’abattre sur l’Amérique du Nord sans le réchauffement climatique ? Oui. Aurait-il été aussi intense ? Quasi-certainement pas.

L’ouest du Canada et le nord des États-Unis sont frappés par un dôme de chaleur, avec des températures dépassant parfois les 45 degrés, et battant des records historiques dans plusieurs villes. Au Canada,…

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Auteur: Laurie Debove