1. Ce vieil ivrogne de Debord le reconnaîtrait sans doute lui-même. Le mensonge, la dissimulation, les intrigues, les manigances, l’hypocrisie dont nos régimes démocratiques se croyaient obligés de se parer depuis les renversements de monarchies absolues (puis, au XXe siècle après la compromission du grand capital européen avec le nazisme) sont obsolètes. L’injustice, la bêtise, le primat de la force, la domination s’expriment désormais au plein jour dans toute leur obscénité. Et c’est grâce à Donald Musk…
2. On est certes autorisé.e.s à le trouver idiot, voire analphabète, mais Donald l’agent orange et Musk, son encombrant avatar nazional-capitaliste ont au moins un mérite. Celui de pousser jusqu’à l’extrême les principes qu’ils tirent de leur vision du monde. Pour ne prendre qu’un exemple, les joyeux lurons de la bande à Debord, si gourmands de scandales, n’auraient eux-mêmes pas osé associer dans le plus malséant de leurs détournements le théâtre d’un génocide et la Riviera méditerranéenne.
3. Nous ne nous réjouissons nullement que des détraqués prennent le contrôle de la marche du monde. C’est effrayant. Ces grands enfants tarés, qui consacrent une bonne partie de leurs indécents butins à construire des tanières post-effondrement ont pourtant peur aussi. Peur de la mort ? Du grand Rien ? Nigauds puérils. Si nous étions aussi bêtes qu’eux, nous moquerions cette faiblesse. Au moins nous renseigne-t-elle sur la valeur qu’ils attachent à l’existence. Plus de nature. Pas de ciel. Jamais d’ami.e.s. Des jouissances, sans doute, mais aucun plaisir. En réalité, Donald Musk survit déjà. Comme le chantonne un copain précaire, I’d rather be a free man in my grave, than livin’ as a puppet or a slave. C’est une force.
4. Sans doute Donald Musk pressent-il confusément l’irrémédiable décadence d’une civilisation capitaliste occidentale bâtie sur des cadavres dont la…
Auteur: dev