« C’est vraiment un site remarquable au niveau technique ! Il y a des salles de contrôle qui sont comme des cockpits de pilotage. » Rémy Klein a le pétrole dans le sang. Cadre retraité depuis longtemps, il est toujours aussi attaché à la raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique, où il a officié de 1974 à 1996. « Avec mon frère Pierre, devenu plus tard directeur, on y travaillait déjà quand on était étudiants, en tant qu’aide-opérateurs. On gagnait presque deux fois plus que notre père qui était ouvrier aux Chantiers de l’Atlantique ! »
Né à Donges en 1944, Rémy Klein a fait toute sa carrière dans l’industrie pétrolière, en France, mais aussi en Allemagne et en Afrique. Il a connu « l’âge d’or » du raffinage qui s’est terminé, selon lui, avec le deuxième choc pétrolier en 1979 : « tout le monde grattait à la porte pour entrer chez Antar », le propriétaire de l’époque. « On avait 14 mois de salaire et aussi une prime de tonnage, versée en février, un véritable jackpot ! », s’exclame-t-il. « L’été, le comité d’entreprise organisait des colonies de vacances payées par la société. Des bus emmenaient les enfants deux fois par semaine sur la plage de La Baule ». Sans compter les « logements de fonction » pour certains cadres et les maisons à loyer modéré pour les ouvriers. Bref, « globalement, pour les Dongeois, la raffinerie a permis une promotion sociale », conclut celui qui a terminé sa carrière comme cadre chez Total.
« On a eu un stade municipal en 1965, une piscine en 1968, beaucoup de choses ! »
Pendant des décennies, la ville, située à quinze kilomètres de Saint-Nazaire, a aussi profité des retombées fiscales d’Antar, Elf, puis Total (propriétaires successifs du site) et de leurs sous-traitants. Dans le grand bureau de l’hôtel de ville où il nous reçoit, François Cheneau, maire de Donges depuis 2014 conte avec nostalgie les…
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Auteur: Samy Archimède (Splann !)