Don’t look up, ou le déni criminel des politiques

Depuis la sortie du film Don’t look up : déni cosmique, sur Netflix, des climatologues s’expriment publiquement, racontant leur frustration face à l’inaction des politiques. Se reconnaissant dans les protagonistes du film, joués par Leonardo Dicaprio et Jennifer Lawrence, de nombreux chercheurs souhaitent des politiques publiques ambitieuses pour le climat, et une prise en compte sérieuse des alertes scientifiques.

Dans la fiction comme dans la réalité, les dirigeants politiques sont en dessous de tout. Responsables de l’absence de politiques publiques viables pour combattre le réchauffement climatique dans le monde réel, ou pour lutter contre une comète tueuse de planète dans un film de Netflix, des dirigeants politiques semblent plus soucieux de leur popularité que de la survie de leur espèce. Le film, Don’t look up : déni cosmique pointe le cynisme des occupants de la Maison Blanche, aux Etats-Unis. 

Mais en France aussi, de nombreux scientifiques se reconnaissent dans les rôles de lanceurs d’alertes, incarnés par Jennifer Lawrence et Leonardo Dicaprio, deux scientifiques qui tentent désespérément de convaincre la présidente américaine d’agir. Contactés par Le Média, plusieurs chercheurs confirment : « c’est une comédie qui s’intéresse à une réalité et qui met en image une catastrophe annoncée par les scientifiques, mal prise en compte par les médias et le monde politique, et ça c’est une allégorie de ce qui est en train de se passer avec le changement climatique » explique François-Marie Bréon, président de l’Association Française pour l’information Scientifique et physicien climatologue qui a contribué au cinquième rapport du Giec.
Il faudrait « que les décideurs politiques s’appuient sur le diagnostic du GIEC pour prendre des décisions » abonde Jean Jouzel, paléoclimatologue et ancien Vice-Président du GIEC. 

La presse aussi se retrouve dans la ligne de mire du film. Les journalistes sont présentés comme incapables d’écouter correctement les scientifiques, et de parler de la catastrophe. Là encore, l’analogie avec ce qui se déroule avec le changement climatique est évidente. Venu au Média, l’océanographe du CNRS, Xavier Capet est catégorique. Pour celui qui travaille sur les relations entre le fonctionnement de l’océan, des écosystèmes marins et du climat, « le rôle des médias dominants dans le cadre du changement climatique est problématique ». De quoi le pousser, avec ses confrères, à prendre la parole publiquement pour dénoncer le manque de médiatisation des enjeux…

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Auteur: Le Média