Dopé par le e-commerce, le fret aérien se développe à Roissy

La semaine dernière, jeudi 11 février 2021, le gouvernement annonçait l’abandon du projet de nouveau terminal à l’aéroport de Roissy. Selon Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, « le terminal 4 n’était pas cohérent avec les objectifs de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement ».

L’avis du gouvernement n’est pas pour autant synonyme de décroissance du trafic aérien localement. Autour de l’aéroport de Roissy, les chantiers continuent. Dopé par l’expansion du e-commerce, DHL a investit 170 millions d’euros pour la construction d’un nouvel entrepôt, une plateforme géante de 34.000 m² au sein de laquelle pourront être triés jusqu’à 38.000 colis par heure. Avec ce centre logistique, le transporteur va pouvoir multiplier par quinze son activité. Le spectaculaire chantier est implanté sur un terrain de 91.000 m², soit l’équivalent de treize terrains de football.

« Tous les mois depuis le confinement de mars, nous avons observé une croissance de 10 % de nos volumes importés, détaille au Parisien, Philippe Prétat, le patron de DHL Express en France. Il y a de nouveaux consommateurs qui ont commencé à acheter sur Internet pendant le confinement et ils continuent à le faire. Les gens vont moins dans les magasins, même maintenant. Ils commandent. »

DHL réceptionne ou envoie des marchandises grâce à quatorze avions qui lui appartiennent et circulent tous les jours. Cette flotte est renforcée par l’utilisation des soutes des vols commerciaux, soit environ dix-huit avions quotidiens au décollage, et vingt à l’atterrissage.

Chez son concurrent FedEx, l’emballement est aussi visible rapporte le Parisien. Le nombre de soutes disponibles n’est en effet plus assez important pour convoyer les colis. FedEx a donc dû augmenter sa propre capacité en ajoutant des vols sur la voie transatlantique. « Rien qu’en octobre dernier, ce sont 19 vols qui ont été ajoutés en moyenne par semaine entre Roissy et les Etats-Unis », précise le transporteur.

Cette augmentation du trafic aérien du fait du e-commerce n’a pas tardé à faire réagir les écologistes.



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Auteur: Reporterre