Droit de grève : à Marseille, une hirondelle ne fait pas le printemps

 

La nouvelle majorité municipale d’union de la gauche et des écologistes est la première en France à transcrire pour ses agents la limitation du droit de grève, prévue par la réforme de la fonction publique de 2019. Un accord a été signé entre plusieurs syndicats et la Mairie pour mettre fin aux grèves à répétition des « tatas », nom donné à Marseille aux ATSEM, en sous-effectifs chroniques, qui s’occupent des cantines scolaires.

 

« Les agents attendaient un geste fort sur la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. Au lieu de cela, le dialogue social s’est ouvert dans l’urgence pour engager les organisations syndicales dans la signature d’un protocole d’accord sur le service minimum en cas de grève », déplore ensemble la CGT Ville de Marseille et la FSU Territoriale des Bouches-du-Rhône. Par contre, le plan général de la Mairie pour les écoles attendra 2021. Une première réunion n’étant prévue qu’au mois de janvier. Dans son programme, le Printemps Marseillais promettait des investissements, des embauches, et « de sortir le personnel de la précarisation ».

Mais avant de s’attaquer aux causes des difficultés récurrentes dans les écoles de la cité phocéenne, la municipalité commence par casser le thermomètre du malaise social qui y règne. Vendredi 11 décembre, elle a signé un accord prévoyant pour ses agents un délai de prévenance de 48H pour se déclarer en grève et l’obligation d’être en grève dès la première heure de service. Une façon d’empêcher les grèves d’une heure ou sur une partie de la journée de travail d’agents aux faibles revenus.

Soit finalement les dispositions contenues dans un amendement à loi de « transformation de la fonction publique », voté par la droite sénatoriale en juin 2019. Une mesure adroitement modifiée ensuite par la majorité présidentielle dans le texte de loi définitif. Celui-ci renvoie à des négociations…

Auteur: Stéphane Ortega
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