Droit du sol : le gouvernement relance le débat sur l’immigration en ordre dispersé

Il y a quinze jours, lorsqu’on interrogeait la porte-parole du gouvernement sur les différentes pistes lancées par l’exécutif pour financer la protection sociale, Sophie Primas avait manié avec brio l’antiphrase, préférant me mot de « polyphonie » à celui de cacophonie.

Ce vendredi, un nouveau concert de voix gouvernementales s’est fait entendre à la sortie d’une séance houleuse à l’Assemblée nationale où a été adoptée une nouvelle proposition de loi sur l’immigration. Porté par la droite de Laurent Wauquiez, avec l’appui du gouvernement, le texte conditionne l’obtention de la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte à la résidence régulière sur le sol français, au moment de la naissance, des « deux parents » (et non plus d’un seul), et ce depuis trois ans (et non plus trois mois).

Subsistait jusqu’alors une forme de cohérence à voir une partie du bloc central et la droite appuyer cette mesure qui figurait déjà dans un amendement au dernier texte immigration, avant d’être censurée par le Conseil constitutionnel. Mais voilà, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin a pris la liberté de proposer d’avancer plus en amont encore, en s’exprimant en faveur de l’abrogation pure et simple du droit du sol à Mayotte. Il suggère même d’ouvrir « le débat public sur le droit du sol dans notre pays » en réformant la Constitution, que ce soit via un référendum ou à l’occasion de la…

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Auteur: Simon Barbarit