Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a décidé d’imposer des droits de douane élevés sur les produits importés du Canada, du Mexique, de Chine, et d’Union européenne (UE). Les importations en provenance des deux voisins des États-Unis seront désormais taxées à hauteur de 25 %, exception faite des hydrocarbures canadiens, taxés à 10 %.
Les États-Unis ont aussi imposé des droits de 25 % sur l’acier et l’aluminium venus d’Europe. La Commission européenne a répliqué en annonçant à son tour 25 % de taxes sur une série de produits américains, dont les motos ou les bateaux. Trump veut de son côté taxer à 200 % les champagnes et les vins français et européens.
Face à cette guerre commerciale, quelle est l’alternative ? Qu’en dit le mouvement altermondialiste ? On en parle avec Nicolas Roux, membre du conseil d’administration de l’association altermondialiste Attac, enseignant à l’université Lyon-III et animateur du réseau Bilaterals.orh, qui informe sur les accords bilatéraux de commerce et d’investissement.
Basta! : Trump a lancé une guerre commerciale à coups de tarifs douaniers prohibitifs. Est-il finalement hostile au libre-échange, voire altermondialiste ?
Nicolas Roux
Nicolas Roux : Non. Ce n’est pas de l’altermondialisme. Le mouvement altermondialiste né à la fin des années 1990 avait une vision d’un monde solidaire. On est ici, avec Trump, à l’extrême opposé. Le chef de l’État le plus puissant du monde se comporte comme un empereur, comme un autocrate, et rappelle à l’ordre sa sphère d’influence, le Canada, l’Amérique latine, les Européens, etc. Nous sommes face à un capitalisme autoritaire.
Diriez-vous quand même…
Auteur: Rachel Knaebel