L’onde de choc causée par l’offensive douanière de Donald Trump du 2 avril continue de se propager sur la planète. Sur l’ensemble des places boursières, les indices sont en chute en libre pour la deuxième journée consécutive. Cette nervosité, inédite depuis la panique financière du printemps 2020 au début de la pandémie du Covid-19, traduit les craintes d’une déstabilisation du commerce mondial et surtout l’incertitude sur l’ampleur du bras de fer commercial entre Washington et ses principaux partenaires économiques. Ce vendredi, la Chine a choisi la voie d’une riposte ferme et symétrique, en annonçant des droits supplémentaires de 34 % sur les importations américaines.
L’Europe recherche une réponse « échelonnée et unifiée »
Autre stratégie sur le continent européen. L’Union européenne veut laisser une chance à la négociation avec l’administration Trump, et éviter l’alourdissement des droits de douane, prévu pour le 9 avril. Ils comptent en premier lieu dissuader le président américain en rappelant la force de leur marché intérieur : 450 millions d’habitants, contre 340 pour les États-Unis. « Nous agirons de manière calme, soigneusement échelonnée et unifiée […] en prévoyant suffisamment de temps pour les pourparlers. Mais nous ne resterons pas inactifs si nous ne parvenons pas à conclure un accord équitable », a prévenu le commissaire au Commerce Maros Sefcovic.
La présidente de la Commission…
Auteur: Guillaume Jacquot